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1 Corps subtil, élément suprême,
2 Qui, logé sous le firmament,
3 Sans travail dans ton mouvement,
4
Te nourris toujours de toi-même ;
5 Ton frère, d’une ardeur extrême,
6 Esclave au terrestre élément,
7 Volant aux cieux incessamment,
8
Montre qu’il te cherche, et qu’il t’aime.
9 Mais par ce vol précipité,
10 S’échappant de captivité,
11 Il semble qu’il dit à mon âme :
12 Ame, étrangère en ce bas lieu,
13 Que n’as-tu des ailes de flamme,
14 Pour voler, sans cesse, à ton Dieu ?
Annotations de Drelincourt :
Ligne 1 : C’est le feu élémentaire que l’on s’imagine dans la concavité du ciel de la lune.
Ligne 5 : C’est notre feu commun et ordinaire, qui tend toujours en haut. Mais le feu élémentaire a aussi un autre frère, renfermé dans les entrailles de la terre, comme nous le montrent, entre autres, les monts Gibel et de la Somme.
Ligne 13 : Une âme embrasée de la charité de Dieu a des ailes de flamme pour voler d’un saint amour au Seigneur (St Augustin)
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