François-Léon Réguis

(1725-1789)

 

Départ de Léon-François Réguis de Bonny-sur-Loire

Archives départementales de l’Yonne, G 1605, folios 188-189

 

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Notre transcription du latin : « Joannes Baptista Maria Champion de Cicé … Dilecto nobis in Christo Magistro Thoma Agathae Hebert, Dioecesis Rhotomagenis Presbytero salutem in Domino. Visâ per Nos et diligenter inspectâ signaturâ quadam Apostolicâ provisionis Ecclesiae Parochialis S. anani de Bonny sur Loire nostrae Dioecesis vacantis nunc per Resignationem Magistro Leoni Francisci Reguis Presbyteri huius ultimi ac immediati possessoris pacifici Romana in Curia in tui favorem factam et per sanctissimum in Christo Patrem ac DD. Clementem divina Providentia Papam hujus nominis decimum tertium nunc sedentem admissam, signatâ concessum ut petitur in praesentiâ Domini Nostri Papae [h. ?] Bucca cum clausula committatur episcopo Autissiodorensi sive ejus officiali in formâ dignum antiquâ sub datum Romae apud Sanctam Mariam Majorem duodecimo Kalendar martii anno octavo Pontificatem quidem praefati D.D. [domini] nostri Papae postquam nobis constitit dictam signaturam esse veram, romana cum Curia debite expeditam per Ministerium Magistri Petri Ravault in Supremo Senatu Patroni Consiliarii Regis et Romana Curia Expeditionarii Parisiis in prima Curia Archiepiscopali commorantis [et ab illo] ejusque confratre Magistro Marchand die vigesima prima mensis martii supradicti anni D[omi]ni millesimi septingentisimi sexagesimi sexti recognitam, Tibi praefato Magistero Thoma Agathae Hebert, praesenti sufficienti capaci et idoneo in examine nostris reperto dictam Curam seu Parochialem Ecclesiam S[ancti] aniani de Bonny sur Loire Contulimus ec donavimus, conferimus que ac donamus et de illa ejusque juribus ac pertinentiis universis providimus ac providemus per Praesentes. Quocirca etc. Datum Autissiodori in Palatio nostro Episcopati subsigno vicarii nostri generali, secretarii nostri subscriptione et camera nostra Episcopali sigillo anno Domini Millesimo septingentesimo sexagesimo sexte die vero mensis Julii vigesima prima praesentibus magistro Renato Josephe Nouët de Kersalaün et Claudio Tabouillot Congregationis Missioni Presbyter, seminarii nostri Directoribus Autissiodori Commorantibus et testibus ad praemissa vocatis specialiter et Rogatis et cum dicto vicario nostro generali in praesenti minutâ signatio
Renato Josephe Nouët de Kersalaün
Tabouillot
Mercier Vic[arius] Gen[eralis]
De Mandato de Villard pro secretario »

 

Essai de traduction : « Jean-Baptiste-Marie Champion de Cicé à notre bien-aimé en Christ, Maître Thomas Agatha Hébert, prêtre du diocèse de Rouen, salutations dans le Seigneur. Ayant vu et attentivement examiné une certaine signature apostolique, [concernant] la provision [1] de l’église paroissiale de Saint-Aignan de Bonny-sur-Loire de notre diocèse qui est maintenant vacante suite à la démission du prêtre Maître Léon-François Réguis, son dernier et immédiat possesseur paisible, faite à la Curie romaine en ta faveur et acceptée par le très saint père en Christ, le Seigneur Clément, treizième pape de ce nom, par la providence divine, qui siège en ce moment, l’autorisation [2] ayant été signée avec des dispositions et remise à l’évêque d’Auxerre ou son représentant, dans la forme prévue à cet effet [3], donnée à Rome, à Sainte Marie-Majeure [4], le 12 mars, la huitième année du pontificat du Seigneur, notre pape susmentionné, après que nous ayons constaté que ladite signature que la Curie romaine a dûment envoyée par les soins de Maître Pierre Ravault, avocat au Parlement et expéditionnaire de la Cour de Rome à Paris, demeurant dans la première cour du palais archiépiscopal, et de lui à son confrère, Maître Marchand, le 21e jour du mois de mars susmentionné, dans l’an du Seigneur 1766, est reconnue authentique ; à toi, le nommé Maître Thomas Agathée Hébert, présent, possédant les qualités nécessaires et ayant été trouvé apte dans notre examen, ladite cure et église paroissiale de Saint-Aignan de Bonny-sur-Loire, nous te l’avons conférée et donnée, nous te la conférons et donnons à toi, si bien que nous avons pourvu et nous pourvoyons à tous ses droits et toutes ses dépendances par la présente. Par conséquent, … Donné à Auxerre, dans notre palais épiscopal, signé par notre vicaire général, portant la signature de notre secrétaire et le sceau de notre chambre épiscopale, en l’an du Seigneur 1766, le 21 juillet, en présence de Maître René Josèphe Nouët de Kersalaün et de Claude Tabouillot, prêtre de la congrégation de la mission, directeurs de notre séminaire, demeurant à Auxerre, témoins spécialement appelés en ce lieu et invités à la signature, avec notre vicaire général, du procès-verbal présent. [suivi des signatures de MM. Nouët de Kersalaün et Tabouillot, du vicaire général Mercier et un certain de Villiard pour le secrétaire]

[1] La provision est l’acte par lequel on pourvoit à quelque chose.

[2] Plus précisément, le ‘concessum ut petitur’ : « c’est la signature de cour de Rome, ou pour parier plus juste, la réponse que le préfet de la signature met entre la supplique et les clauses des provisions; il met ces mots: Concessum ut petitur, in praesentia domini nostri papa … et signe: au lieu que les signatures qui doivent être données par le pape lui-même, telles que celles qui portent dispense, celles qui concernent les dignités d’une cathédrale ou collégiale, les prieurés conventuels, les canonicats d’une cathédrale, sont par lui apposées en ces termes: Fiat ut petitur. » (Encyclopédie, ou Dictionnaire Raisonné des Sciences, des Arts et des Métiers de Diderot et d’Alembert)

[3] Plus précisément, en la forme dignum antiquâ c’est-à-dire « la manière en laquelle le pape ordonne que les bulles soient expédiées tant par rapport à l’examen des capacités de l’impétrant, que pour la conservation des droits de ceux qui pourraient avoir quelque intérêt à l’établissement & à la possession du bénéfice dont il s’agit. Cette clause a été appelée in formâ dignum, parce que la bulle commence par ces mots: Dignum arbitramur, ut illis se reddat sedes apostoliea gratiosam, quibus ad id propria virtutum merita laudaliliter suffragantur, &c. Mandamus quatenus, si post diligentem examinationem dictum N..... repereris. .... eidem..... conferas, &c. » (Encyclopédie, ou Dictionnaire Raisonné des Sciences, des Arts et des Métiers de Diderot et d’Alembert)

[4] Il s’agit d’une basilique à Rome.

 


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