Jacques Saurin

(1677-1730)

Portraits

Jacques Saurin a été très populaire pendant sa vie et même après ; on se souvient qu’Adolphe Monod trimballait une édition de ses sermons, au point que son père lui demande, dans une lettre du 31 mai 1826 : « N’y a-t-il point de Saurin à Naples ? » Il n’est donc pas étonnant qu’un grand nombre de portraits du prédicateur de La Haye étaient en circulation. J’en possède plusieurs, mais malheureusement, pas un seul n’est daté.

Le premier semble avoir été vendu du vivant de Saurin (le vendeur indiquait : vers 1720), car l’année de la mort du prédicateur (1730) n’est pas indiquée. On notera également l’orthographe surprenante du prénom. Il est plus fréquent de voir « Jaques » que « Jacque ».

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L’artiste se nomme Desrochers ; il s’agit probablement de Étienne Jahandier Desrochers (1668-1741).

Le second est une belle gravure du XIXème siècle par Ambroise Tardieu (1788-1841) d’après un peinture de Chéreau (probablement François Chéreau (1680-1729) ou Jacques Chéreau (1688-1776)).

Sur la petite brochure que le pasteur Freddy Dürrleman (1881-1944) a consacrée à Saurin en 1931, on trouve une autre gravure qui semble être une copie de moindre qualité du même tableau de Chéreau, mais probablement faite bien avant la gravure de Tardieu. Ici, le prénom a son orthographe moderne.

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La collection Duijvestein à Leidschendam-Voorburg (Pays-Bas) possède une lithographie de Jacques Saurin ; les artistes nommés sont C.C.A. Last (1808-1876) et P. Blommers.

Dans la traduction de la biographie de Saurin par J. J. van Oosterzee (1856), on trouve un portrait assez semblable des imprimeurs-litographes Gustave Simonau (1811-1870) et William Toovey (1821-1914).

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Une version plus moderne a été créée par Martin Claverie, un artiste de la fin du XIXème siècle :

La plupart de ces portraits, sinon tous, semblent remonter a un seul et même portrait initial, peut-être de Chéreau, montrant un Saurin avec une perruqe très bouclée. Selon le talent du graveur, Saurin paraît plus ou moins jeune ; sa chevelure et sa robe ne changent guère.

Il y a quelque temps, j’ai pu acheter, à vil prix, une gravure de la collection Christian H. Hammer (1818-1905), joaillier de la Cour suédoise. Il est connu pour avoir possédé le violon Stradivarius portant son nom. La gravure de Ch[arles] Simmoneau (1645-1728) d’après un portrait de H[yacinthe] Rigaud (1659-1743) montre un jeune pasteur ; une inscription à la main précise que c’est Jacques Saurin.

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Si c’est bien Saurin – et cela semble plausible : les dates correspondent et la ressemblance du visage est patente – nous avons là un autre portrait, assez rare, il faut le dire, qui montre que Saurin n’a pas toujours porté la perruque à la chevelure abondante de son portrait classique.

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