Jacques Félix Numa Recolin naît au Vigan (Gard) le 9 juin 1826. Ses parents sont Jacques Pierre Recolin, propriétaire agricole, et Marie Nougarède, son épouse.
Il a fait ses études de théologie à Montauban (Tarn-et-Garonne) avant d’entrer dans le service de l’Eglise réformée ; le sujet de sa thèse est « L’apologétique de Pascal dans le livre des Pensees ».
Il est suffragant à l’Eglise réformée de Ganges (Hérault) de 1948 à 1951.
En 1849 il épouse Nancy Marie Isabelle Frossard (1830 ou 1831 – 1903), fille du pasteur évangélique nîmois Emilien Frossard (1802-1881), directeur du séminaire de Montauban en 1847/48, puis évangéliste dans les Pyrénées.
Le couple aura trois enfants :
Numa Recolin est pasteur suffragant (de 1851 à 1856), puis pasteur titulaire à l’Eglise réformée de Montauban.
De 1853 à 1860, il est également aumônier du collège de Montauban.
Il est appelé par le consistoire à venir occuper à Montpellier la place laissée vacante par le départ d’Ernest Dhombres ; il prend possession de sa charge le 27 octobre 1860.
Au lendemain de la guerre, il fait entendre un appel en faveur de « l’évangélisation de la France » et provoque la création de la Mission intérieure évangélique en octobre 1871.
De 1871 à 1873, il est aumônier de prison à la Maison centrale de Montpellier.
En 1873, il est appelé à remplacer le pasteur Grandpierre au Temple de l’Oratoire.
En 1877, Recolin écrit un « Rapport sur la section de l’Oratoire » dans lequel il signale « la diminution considérable dans le quartier de l’Oratoire, de la population protestante, surtout de la population aisée qui est allée s’établir dans les nouveaux et riches quartiers de l’Ouest de la ville ». Suite à ce rapport, en mai 1877, le conseil presbytéral rompt le lien entre Oratoire et Saint-Esprit et confie une des sections de l’Oratoire à Recolin et Auguste Decoppet (1836-1906).
Il est nommé Chevalier de la Légion d’honneur le 15 janvier 1879.
Il préside le comité parisien de la Mission Intérieure fondée la même année.
Il meurt le 30 octobre 1892 à Paris des suites d’une « douloureuse maladie ».
Théodore Monod (1836-1921) lui succède à l’Oratoire.
Numa Recolin nous a légué un certain nombre d’ouvrages et de brochures ; les ouvrages les plus importants sont :
Par ailleurs, Recolin a participé à plusieurs journaux religieux et à l’Encyclopédie des sciences religieuses (notes sur Basnage, Daillé, Drelincourt, Du Moulin, Rabaut et … Adolphe Monod).
Sources