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1 Hauts et vastes lambris, d’éternelle structure,
2 Incorruptibles cieux, divins compartiments,
3 Voûtes d’argent et d’or, superbes bâtiments,
4 Dont, sans art, Dieu forma la noble architecture ;
5 Globes, de si parfaite et si riche figure,
6 Si constants, si légers, en tous vos mouvements,
7 Qui dans votre ample sein logez les éléments,
8 Et qui servez de comble à toute la nature ;
9 De votre auguste front quand je vois la rondeur,
10 Les grâces, les trésors, la pompe et la splendeur,
11 Les diamants, l’azur, el cristal et la flamme ;
12 Percé de vos rayons, ébloui de vos feux,
13 Je ne puis retenir ce transport de mon âme :
14 O que le Maître est grand, qui vous fit si pompeux !
Annotations de Drelincourt :
Ligne 2 : Nonobstant cette incorruption, les plus anciens docteurs ont cru que le ciel était d’une matière élémentaire, tenant de la nature de l’eau et de l’air.
Ligne 5 La figure ronde est un emblème de la Divinité, tant elle est noble et excellente. Aussi est-ce la figure la plus capable, et où il n’y a ni commencement, ni fin.
Ligne 14 La beauté du ciel nous fait voir qu’il y a une Dieu (Galien) et son mouvement est l’harmonie de Pythagore, qui nous publie la gloire de son Créateur.
[1] qui a de la magnificence, de l’éclat
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