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1 Courrier de la haute vengeance,
2 Ministre de Dieu, dont la voix
3 Nous fait sentir tout à la fois
4
Et sa justice, et sa puissance,
5 Glaive de Dieu, divine lance,
6 Bras entendu du Roi des rois,
7 Qui des infracteurs [1] de ses lois
8
Viens punir l’ingrate insolence,
9 Tonnerre et foudre, votre bruit
10 Du courroux du ciel nous instruit,
11 Et trouble toute la nature.
12 Mais quand Sina [2] reçoit vos coups,
13 La voix de Sion nous assure
14 Que la paix est faite pour nous.
Annotations de Drelincourt :
Ligne 2 : Un Concile d’Espagne anathématisa certains hérétiques qui disaient que la foudre n’était qu’une œuvre du diable, et non pas de Dieu. Au contraire, les Moscovites et les Péruviens l’adoraient comme une divinité.
Ligne 7 : De là vient que l’impie Caligule, à l’ouïe du tonnerre, s’allait cacher sous son lit.
Ligne 11 : Il ne pleut, pourtant, ni ne tonne jamais dans toute la côté du Pérou.
Ligne 12 : Opposition de la publication de la Loi à celle de l’Evangile.
[1] celui qui commet une infraction ; transgresseur
[2] le Sinaï
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