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1                                 Sur l’aile de ma foi, jusqu’aux cieux transporté,
  2                                 Grand Dieu, je vois ton Fils dans sa grandeur immense,
  3                                 Engendré dans ton sein, sans avoir pris naissance ;
4                                 Et vivant avec toi, de toute éternité.
5                                 Je le vois ton égal, en force, en majesté :
  6                                 Joint à toi par nature, et le même en essence ;
  7                                 Distingué, toutefois, quant à la subsistance ;
  8                                 Mais sans éloignement et sans diversité.
9                                 Etroite liaison ! Ineffable mystère !
10                               Le Père dans le Fils, et le Fils dans le Père,
11                               Sont unis, sans mélange, inséparablement.
Annotations de Drelincourt :
Ligne 2 : « Dieu de Dieu, lumière de lumière ; vrai Dieu du vrai Dieu ; Fils unique de Dieu ; non fait, mais engendré ; et par qui toutes choses ont été faites ; consubstantiel, coéternel et coégal au Père » dsent, dans le 4e siècle les conciles de Nicée et de Constantinople.
Ligne 9 : Les théologiens grecs ont nommé « périchorèse » cette union ineffable que Jésus-Christ avait exprimée, en disant : « Je suis dans mon Père, et mon Père est en moi ».
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