Dans le quatrième chapitre de son traité de « Consolations de l’âme fidèle contre les frayeurs de la mort », Charles Drelincourt se penche sur l’action du Christ à l’égard de la mort, vu sous ses trois aspects (voir le chapitre 3). En mourant à notre place, le Christ nous a rachetés de la mort éternelle, l’enfer, mais son action concerne aussi la mort spirituelle, car il nous offre son Esprit vivifiant. Mais cette réanimation se fait par étapes : l’Esprit « nous régénère par degrés, et le nouvel homme se forme en nos cœurs peu à peu, comme l’enfant au ventre de sa mère ». Une partie de nos liens subsiste en attendant le jour de la grande délivrance : « le péché est bien encore en nous, mais il n’y règne plus ». Ainsi nous ressemblons à une femme tombée enceinte alors qu’elle est déjà âgée : la nouvelle vie en nous croît de jour en jour alors que le vieil homme diminue peu à peu. Quant à la mort corporelle, Drelincourt l’abordera au chapitre cinquième.
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