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1 J’adore l’invisible et l’immortelle essence,
2 Qui, de ses propres mains, a bâti l’univers :
3 Je bénis l’Eternel, dont mille effets divers
4 Font éclater la gloire et la magnificence.
5 A tout ce qui respire il donna la naissance :
6 Il suspendit la terre, il étendit les airs :
7 Il fit les jours, les nuits, les étés, les hivers ;
8 Et du lambris des cieux forma le tout immense.
9 Mais, de quelle matière, et par quels instruments,
10 Composa-t-il, alors, ces riches bâtiments,
11 Qui nous font admirer sa puissance suprême ?
Annotations de Drelincourt :
Ligne 4 : Saint Paul représente les ouvrages de Dieu comme des tableaux visibles de sa divinité, et le roi-prophète attribue également une langue et une voix aux cieux, au jour et à la nuit, pour publier la gloire de leur créateur. Plutarque même, quoique païen, dit que la perfection et le bel ordre de l’univers condamnent ouvertement l’impiété des athées.
Ligne 11 : Dieu a parle, chante le psalmiste, et la chose a eu son être.
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