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1 Considérez, mortels, ces esprits glorieux,
2 Qui contemplent toujours les beautés adorables,
3 Qui, prompts, ardents, légers, volent en mille lieux,
4 Et qui sont du grand Roi les hérauts redoutables.
5 Voyez leurs ailes d’or, leurs habits précieux,
6 Leurs glaives flamboyants, leurs exploits admirables,
7 Leurs emplois ici-bas, leurs places dans les cieux,
8 Leurs vertus, leur pouvoir, leurs troupes innombrables.
9 Figurez-vous, enfin, la céleste beauté,
10 La lumière, le feu, l’éclat, la majesté,
11 De ces chers favoris du Monarque invisible.
Annotations de Drelincourt :
Ligne 1 : Les païens diminuaient la gloire des anges, en les tenant pour mortels, mais ils la portaient à l’excès, en les estimant éternels. Ils leur attribuaient aussi des corps subtils et imperceptibles, comme l’air et le vent. Ce que font même quelques anciens docteurs de l’Eglise.
Lignes 5 et 6 : Ils empruntent des corps dans leurs apparitions, et l’Ecriture, aussi bien que les peintres, leur donne des ailes, des habits et des épées.
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