Dans le sixième chapitre des Consolations Charles Drelincourt pose la question pourquoi la mort nous effraie, afin de pouvoir y remédier. Il dresse une liste de dix-huit raisons :
Nous ne pensons pas assez souvent à notre propre mort.
Nous vivons comme si elle était encore loin et nous évitons son contact, ce qui fait que nous perdons nos moyens quand la mort frappe à notre porte.
Nous perdons de vue que Dieu est souverain aussi sur notre mort et qu’elle nous frappe quand il le veut.
Nous nous attachons trop aux choses de ce monde, surtout quand il est temps de préparer notre mort.
Nous vivons mal, ce qui fait que nous ne sommes pas prêts quand la mort arrive.
Nous ne faisons pas confiance à la providence de Dieu et avons l’impression que le monde a besoin de nous.
Nous avons peur d’abandonner notre corps et nous manquons de confiance en Dieu.
Nous nous faisons une fausse image de Dieu, en le voyant comme un juge en colère, et non pas comme un Père aimant.
Nous manquons de confiance en l’efficacité du sacrifice de Jésus-Christ.
Nous oublions qu’en mourant nous suivons l’exemple du Seigneur.
Nous oublions que Christ a vaincu la mort.
Nous oublions aussi qu’il nous a précédé pour nous préparer une place.
Nous faisons peu de cas du lien inaltérable par lequel l’Esprit nous unit au Christ.
Nous pensons uniquement à ce que nous perdons en mourant, mais nous oublions les peines dont la mort nous délivre.
Nous ne voyons pas que la mort nous délivre des chaînes restantes de notre servitude au péché.
Nous n’enracinons pas notre pensée dans la félicité qui nous attend.
Nous pensons uniquement à la décomposition de notre corps, sans considérer sa résurrection future.
Nous ne pensons pas assez à la gloire à venir.
L’auteur s’efforcera à donner des remèdes à ces maux dans les chapitres à venir.