Après avoir cité les raisons qui font que nous craignons la mort, Charles Drelincourt développe maintenant sa stratégie permettant au chrétien angoissé de surmonter sa peur de la mort. La première mesure qu’il préconise consiste à penser souvent à la mort.
L’auteur compare la situation de l’homme face à la mort à celle du jeune soldat face aux dangers de la guerre ou celle d’un homme en présence d’animaux sauvages. Ce qui est commun à ces situations, c’est qu’on peut s’habituer à la fréquentation de ce qui fait peur, voire même y trouver une certaine joie. Lorsque le chrétien contemple sa mort de près, il reconnaît derrière elle son salut et sa délivrance.
Il convient donc de penser souvent à sa mort, et de nous familiariser avec sa réalité. Les maladies, par exemple, peuvent nous servir de rappel de notre mortalité, tout comme la mort de personnes autour de nous. Drelincourt recommande aussi la rédaction et la lecture fréquente de notre testament. Au fond, tout les éléments de notre vie quotidienne peuvent nous faire penser à notre mort : des animaux sont morts pour notre nourriture et nos vêtements, notre sommeil ressemble à la mort, nos départs de chez nous, nos moments de solitude, une invitation à des noces, la terre sous nos pieds, la vue de plantes, de ruisseaux, d’un cadran, le souffle du vent, la beauté du ciel, le changement des saisons, les voyages, … tout peut nous rappeler la brièveté de la vie et notre départ de cette terre. Il ne s’agit pas de cultiver des pensées morbides, mais de nous familiariser, peu à peu, avec cette réalité, qui finira, par là même, à nous terroriser de moins en moins.
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